Les élèves ont accompagné leurs parents sur le chemin de l’ « école de la confiance » ce samedi. Certains d’entre eux étaient même munis de leur cartable. Pourtant, pas de cours en perspective… Au programme de la matinée : le mouvement « Sauvons nos écoles, non à la loi Blanquer », initié par les parents d’élèves élus.
Le projet de loi Blanquer sur l’ « école de la confiance »
Le Ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, souhaite instaurer une « école de la confiance ». De nombreuses mesures figurent au menu de ce projet de loi, et notamment :
- la création des EPSF, Établissements Publics des Savoirs Fondamentaux, qui sont assimilables à une fusion des écoles primaires avec le collège de secteur,
- la participation des communes aux frais de scolarisation des enfants de maternelle dans le privé,
- la possibilité d’engager de « simples » étudiants, ou des surveillants, pour remplacer les professeurs absents,
- …
Pour retrouver l’intégralité de ce projet de loi, rendez-vous directement sur le site de l’assemblée nationale.
Le mouvement des parents d’élèves
Les parents d’élèves élus ont lancé le mouvement, largement suivis par les autres parents, qui ont fortement répondu à l’appel. Ce sont presque 200 personnes qui étaient présentes dans la cour de l’école, et dans les rues de Fréville.
Les parents d’élèves de Fréville évidemment, mais aussi de Betteville, de Bouville ou de Saint-Wandrille, se sont rassemblés à l’école élémentaire. Le but ? Manifester contre ce projet de loi. Pour les parents, c’est notamment la mort de l’école rurale qui se dessine en ce moment. L’allusion est d’ailleurs bien marquée : les manifestants se sont couchés au sol, pour faire « les morts ». Jugez plutôt :
Retrouvez d’autres photos de la manifestation de ce 30 mars :
À vrai dire, l’ensemble de la manifestation s’est déroulé dans un très grand calme. Dans ces conditions, les parents en ont profité pour distribuer aux automobilistes des notes expliquant les travers de la loi. Leur pétition a par ailleurs déjà récolté 360 signatures.
Le soutien des élus
Les parents d’élèves n’étaient pas seuls ce matin, à battre le pavé. Ils ont reçu le soutien de leurs élus. Des élus municipaux tout d’abord, à commencer par le maire Sylvain Garand, et son adjoint Christophe Acher.
Le Député de la 5ème circonscription, Christophe Bouillon, a fait le déplacement également. Les parents d’élèves ont pu compter aussi sur la présence d’Agnès Largillet, Conseillère Départementale pour notre canton de Notre-Dame-de-Bondeville.
Enfin, les commerçants soutiennent également le mouvement. Ainsi que les habitants qui ne sont pas directement concernés par cette réforme : certains ont fait le déplacement.
Une telle mobilisation s’explique facilement : à terme, ce projet de loi tuera purement et simplement les communes rurales. En effet, en supprimant les écoles, ce sont les communes entières qui s’éteindront. Les écoles sont la vie de nos villages ! Elles sont le dernier échelon du service public à persister dans les campagnes. Il faut effectivement qu’elles subsistent encore longtemps. Sauvons-les !
En ce qui nous concerne, c’est sans compter sur certaines mesures proposées, qui auront un impact financier important sur nos budgets. Comment financer la scolarité des enfants dans les écoles privées sans réduire un autre poste sur notre budget ? Notre commune subit déjà des baisses de dotation, cela n’arrangera donc rien !